3ème acte : le même monde, en un peu pire ?
Marie d'Hauteville Marie d'Hauteville

3ème acte : le même monde, en un peu pire ?

Dépressifs, passez votre chemin. Un jour ou l'autre, vaccin et/ou traitement à l'appui, cette crise sanitaire sera derrière nous. Certains garderont le souvenir douloureux de parents ou d'amis infectés par le virus. Tous auront en mémoire, sentiment détestable, d'avoir vécu sous cloche pendant deux mois. Des flashes récurrents nous feront douter de la réalité. Rues silencieuses et désertes. Silhouettes fantomatiques et mutiques sous leurs masques. Vitrine poussiéreuse d'un fleuriste qui affiche pour l'éternité la saint Mathilde. Incrédulité quotidiennement renouvelée au moment de remplir une attestation de déplacement dérogatoire, formulaire pré-carcéral dont seule la toute-puissante administration française a le secret.

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2ème acte : une jeunesse à marée basse
Marie d'Hauteville Marie d'Hauteville

2ème acte : une jeunesse à marée basse

Quand on parle de protéger en priorité "les plus vulnérables", on pense spontanément aux personnes fragiles sur le plan physique (vieux, malades, handicapés...), social (mères célibataires, personnes aux minima sociaux, SDF, petite enfance...) ou économique (chômeurs, travailleurs pauvres ou précaires...). Urgence oblige, c'est vers eux que s'est logiquement portée l'attention du gouvernement pendant la crise sanitaire. Mais l'arrêt brutal de l'activité économique pendant deux mois va précipiter une autre catégorie de Français dans la vulnérabilité : les jeunes (pour simplifier, nous parlerons de la tranche d'âge de 15 à 29 ans).

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Acte 1er : le réveil d'Hibernatus
Marie d'Hauteville Marie d'Hauteville

Acte 1er : le réveil d'Hibernatus

La destruction d'un tissu productif et social est chose relativement simple à mettre en œuvre. Nul besoin d'une guerre mondiale ou d'un Pol Pot massacrant et déportant sa population. Un régime démocratique, une épidémie, une décision - grave et circonstanciée, et huit semaines de confinement plus tard, le résultat est (presque) là.

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